TAC et collectionnisme.
Les collectionneurs peuvent collectionner toutes sortes d’objets comme des épinglettes, des insignes, des bouchons de bouteilles, etc. Cependant, le collectionneur éprouve un sentiment de fierté face à sa collection. Faire une collection est souvent une activité sociale puisque les collectionneurs aiment partager leur passion avec les autres.
Il est possible que certaines collections occupent beaucoup d’espace physique dans une demeure mais elles n’empiètent pas sur l’espace vital du collectionneur. En contrepartie, l’accumulateur éprouve de la honte face à l’encombrement dans son logement et hésitera à laisser entrer des gens chez eux. L’accumulation d’objets, dans le cadre d’un TAC, ne fait vivre ni fierté ni socialisation.
TAC et autres causes d’accumulation.
Le TAC n’est pas la seule cause d’accumulation. Dans une étude québécoise répertoriant des situations d’accumulation sur une longue période, un CISSS a identifié les causes ou facteurs les plus importants: 17% de TAC, 11% de troubles cognitifs, près de 60 % de problèmes psychiatriques autres que le TAC et les troubles cognitifs et près de 25% de problèmes de mobilité/troubles neurologiques.
Le TAC est différent du Syndrome de Diogène.
Cette différence et l’approche du Syndrome de Diogène (SD) sont expliquées de façon exhaustive dans le Guide de référence du CATAC. En résumé, le SD est maintenant considéré comme de l’autonégligence sévère de l’adulte avec comme élément central des difficultés des fonctions exécutives, i.e. des difficultés à gérer les activités de la vie quotidienne, suivies des manifestations suivantes (et graduellement plus sévères dans le temps): négligence personnelle, insalubrité de l’habitation, déni de son état et absence de toute honte, isolement social hermétique et refus de tout aide. Ces symptômes ne sont pas présents dans le TAC. Dans le SD, l’accumulation peut être présente ou pas et il n’y a pas d’attachement aux objets.