A)  Une difficulté persistante à jeter ou se départir de certains objets, indépendamment de leur valeur réelle.

B)  La difficulté est due à un besoin ressenti de conserver les objets et à la souffrance associée au fait de les jeter.

C)  La difficulté à jeter aboutit à une accumulation d’objets qui envahissent et encombrent les lieux d’habitation, compromettant de manière importante leur fonction première. Si ces espaces sont dégagés, c’est uniquement grâce aux interventions de tiers (p.ex. des membres de la famille, des agents d’entretien ou des représentants de l’autorité publique).

D)  L’accumulation entraîne une détresse cliniquement significative ou une altération du fonctionnement social, professionnel ou autres domaines importants (y compris le maintien d’un environnement sans danger pour soi-même et pour les autres).

E)  L’accumulation n’est pas imputable à une autre affection médicale (p. ex. une lésion cérébrale, une affection cérébrovasculaire).

F)  L’accumulation n’est pas mieux expliquée par les symptômes d’un autre trouble mental (p. ex. des obsessions dans un trouble obsessionnel-compulsif, une diminution d’énergie dans un trouble dépressif caractérisé, des idées délirantes dans la schizophrénie ou dans un autre trouble psychotique, des déficits cognitifs dans un trouble neurocognitif majeur, des intérêts restreints dans un trouble du spectre de l’autisme).

De plus on doit:

  • Spécifier si acquisition excessive : la difficulté à jeter des biens est accompagnée d’une acquisition excessive d’objets qui ne sont pas nécessaires, ou pour lesquels il n’y a pas d’espace disponible. (Cela se voit chez 80 à 90% des personnes vivant avec le TAC. Cela s’explique comme une réaction à la détresse vécue ou anticipée de perdre des objets et ce n’est pas la cause du TAC).
  • Et spécifier le degré de reconnaissance, par la personne, que ses comportements sont reliés à l’accumulation : avec insight bon ou acceptable, avec peu d’insight, sans insight ou avec croyances délirantes.

La personne doit avoir les 4 critères pour présenter un TAC. Si ce n’est pas le cas, on parlera d’un TAC subclinique : soit que l’accumulation ne soit pas significative, soit que la détresse ne soit pas significative ou que le fonctionnement soit peu altéré.

À noter que la présence ou le degré d’insalubrité de l’habitation n’est pas un critère de TAC.